Mairie de La Baume

Le chef-lieu de La Baume 1868

En 1852, l’intendant du Chablais signale au syndic du Biot que plusieurs inhumations ont déjà été faites dans le terrain qui avoisine l’église de La Baume. Mais cet emplacement servant de cimetière n’a été en conformité des lois et règlements en vigueur et approuvé par l’autorité administrative. il enjoint le conseil communal à délibérer sur le choix d’un terrain. Le nouveau cimetière doit être placé de préférence au nord, à l’abri des vents du midi, d’un accès facile en toutes saisons et à la distance de 300 m des habitations et de l’église. Il doit être agréé par l’ordinaire du diocèse. Il faut que le terrain puisse être creusé à la profondeur d’1,50 m à 2 m et ne soit pas de nature contraire à la décomposition des cadavres. La superficie doit être réglée en fonction du nombre approximatif des décès : le nombre moyen sur 10 ans doit être multiplié par 5 et l’emplacement nécessaire pour chaque fosse doit être de 7 m2. Il faut aussi prendre en compte la distance d’une fosse à l’autre, les chemins, l’emplacement réservé pour la concessions des tombes et l’augmentation présumée de la population. Un espace convenable qui ne sera pas bénit et qui, quoique compris dans le clôture générale du cimetière, sera séparé de celui-ci pour servir à l’inhumation des enfants mort sans baptême, des catholiques privés de la sépulture canonique, des protestants et autres religionnaires. S’il y a de nouvelles inhumations à La Baume, les autorités prendront des mesures contre le syndic et le curé. En décembre 1852 malgré tout, une autre lettre de l’intendance du Chablais au syndic accorde le droit d’inhumer à La Baume jusqu’au printemps en attendant le choix d’un local définitif.*
* Destins croisés au cœur du Chablais David Vulliez et Dominique Bouverat