La Chapelle du Promerat, dédiée àSaint Grat du nom de l’évêque d’Aoste vénéré comme protecteur des récoltes, à la caractéristique de posséder un magnifique clocher à bulbe, et surtout une cloche coulée au village voisin de La Vernaz à qui on attribue le pouvoir de "détourner" la grêle qui descendait de la montagne. En effet, on avance que les fondeurs de l’époque étaient capables de réaliser des cloches émettant des ondes magnétiques agissant sur les nuages menaçants. Autant dire l’importance de la chapelle, jadis. On apportait le 7 septembre, jour de la fête Saint Grat, le seigle utilisé pour les semences afin de les bénir.
La chapelle a été bâti de 1728 à 1730 par les communiers d’Urine Elle fut bénie le 12 novembre 1730 par le Révérent François Brasier, coadjuteur de Révérend Claude Montréal, curé du Biot. Par acte du 19 novembre 1730, les habitants nommèrent Révérent Brasier premier recteur de leur chapelle.
Puis, la chapelle a été agrandis de 1828 à 1837 par les soins des habitants. A cette occasion, les communiers d’Urine firent une fondation de 70 livres pour subvenir aux frais du culte. En 1884, M Valliez, curé du Biot apura les comptes relatifs à la chapelle, il versa à M Birraux le capital des fondations qui s’élevaient alors à 801 fr 75.
L’édifice a été restauré en 1996 et décoré intérieurement par Marcel Pachon artiste peintre qui avait réhabilité l’intérieur de la chapelle du Pied de la Plagne à Morzine. Cet artisan est un ancien élève de l’ orphelinat de Meylan et de l’école Felten Obrisson, connue dans le monde de la restauration de chapelles et monuments historique. En respectant le style baroque sarde, il a su redonner vie à cet art religieux. Financé par le conseil général, la rénovation a été confié au cabinet d’architecte Novarina, sous la responsabilité de Pierre Buathier, différentes entreprises chablaisiennes ont participé aux travaux parmi lesquels Dutruel, Mudry, Mea et Erard.
Aussi, le clocher tout en cuivre a été reconstruit, la réfection des murs extérieur et la consolidation des voûtes intérieurs. L’ensemble des travaux a duré plus de 25 ans sous trois municipalités successives.
La chapelle a été inaugurée et bénie par Mgr Barbier le 1er juin 1996.
La décoration intérieur : A partir de deux teintes de base, le jaune et le bleu, M. Pachon a "joué" avec les couleurs, les lumières et les ombres, concevant un jeu de rideaux peints sur le fond de l’autel, pour le mettre celui-ci en valeur. Quant au plafond, un faux ciel garni de guirlande où flottent des anges avec des faux marbres et dorures.
La cloche d’un poids d’environ 25 kg porte cette inscription "Parrain, Guillaume Vulliez ; marraine, Mauriza Gaydon, sa fame. J’appartiens à la chapelle St Gra, paroisse du Biot 1749"
La chapelle possède une statue en bois de Saint Blaise. Haute de 0,65 m, elle porte gravée au dos la date de 1666. Le socle évidé, contient une relique du Saint. Mr Maistre la reçut en 1934 de Mr le Chamoine Sylvestre, curé de Ville-la-grand. Elle avait été laissée à ce dernier par les Filles de la Charité de Saint-Vincent de Paul, lorsque le combisme les avait obligées de quitter l’orphelinat qu’elles tenaient dans la paroisse.
Un tableau du peintre Chapelet de 1842-
Un clocher a bulbe, également appelé oignon, est un corps d’ouvrage composé d’un dôme galbé couronnant un clocher. C’est une caractéristique de l’architecture religieuse baroque, avec notamment les bulbes dorés accompagnant la coupole centrale des églises orthodoxes de l’Europe orientale ou les toitures à bulbe des clochers de l’Europe centrale. Dans le Saint-Empire romain germanique, les clochers à bulbe baroques sont nombreux particulièrement en Bavière, en Forêt-Noire, en Autriche et les pays slaves. Son développement dans le duché de Savoie provient de cette influence germanique.
- En 1899, Mr le Curé Birraux fit ravaler les murs et la voûte, fabriquer les bancs.
- Un chemin de Croix y fut érigé le 11 décembre 1902, par le Père Goux, missionnaire de Saint-François de Sales.
- En 1911, Mr le Curé de Maistre fit exécuter la réfection complète de la toiture ; la chapelle fut couverte en ardoises de Morzine.
- En 1917, Jean Geydet, maréchal-ferrant à La Baume, plaça la table de communion. - En 1932, Mr Maistre voulait faire refondre la cloche qui était fêlée. Mais l’incompréhension de quelques habitants du village le firent renoncer à son projet.*
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